Séminaire 2017-2018

mercredi 13 septembre 2017
par  Dominique TOURNÈS

Programme du séminaire commun à l’équipe de recherche EDIM (Épistémologie et Didactique de l’Informatique et des Mathématiques) et à l’IREM de la Réunion.

mercredi 6 juin 2018, 14h-18h, amphi 120 B, campus universitaire du Tampon


Bilan des ateliers 2017-2018.


mercredi 2 mai 2018, 14h-18h, amphi 120 B, campus universitaire du Tampon


1. Guide de survie en mathématiques au cycle 4
Pascal Dorr et Denis Theillet, collège de Terre-Sainte, Saint-Pierre

Résumé :

  • Comment motiver des élèves de cycle 4 en REP+ ?
  • Comment donner une vision plus claire des compétences mathématiques du cycle 4 aux élèves et aux professeurs ?
  • Comment donner plus de visibilité aux parents, à la vie scolaire… ?
  • Comment mettre en place une évaluation à la fois bienveillante et exigeante ?
  • Comment créer un outil utile pour la préparation du DNB et pour l’entrée au lycée ?

2. PROFIL, un outil d’évaluation individualisée pour une pédagogie différenciée
Guillaume Kobena, lycée de Bellepierre, Saint-Denis

Résumé. — Chacun des trois axes de développement de PROFIL vise à coordonner la mise en œuvre d’une approche pédagogique différenciée entre trois acteurs identifiés, à savoir l’apprenant, l’enseignant ou l’équipe, et l’institution. Des dispositifs pédagogiques rendus possibles par l’outil sont actuellement expérimentés dans des classes de 2nde et de 1re par un enseignant de SVT : première présentation publique des dispositifs et des résultats.

3. Apprentissage et évaluation par compétences à travers la construction d’un carom (billard indien) au cycle 3
Nicolas Kunder et Florian Tobé, collège de la Ligne-des-Bambous, Saint-Pierre ; Ibrahim Moullan, collège de la Marine-Vincendo, Saint-Joseph

Résumé. — Il s’agit de voir comment une activité complexe, mêlant les champs géométrique et numérique dans le cadre d’une réalisation concrète qui sera utilisée par la suite au foyer du collège, permet à la fois un travail individuel différencié et un travail de groupe afin de développer les six compétences mathématiques. Nous présenterons le scénario d’une séquence pouvant aller de deux à trois semaines, en essayant de mettre en pratique quelques recommandations du rapport Villani-Torossian.

4. L’implication stoïcienne chez Smullyan
Alain Busser, lycée Roland-Garros, Le Tampon

Résumé. — Smullyan se servait, chaque fois qu’il le pouvait, de la théorie du mensonge, pour introduire les notions essentielles de la logique propositionnelle. On se propose de montrer quelques exemples d’énigmes de Smullyan sur l’implication, sous la forme d’un « kahoot », soit un jeu sur smartphone.

5. Enseignements interdisciplinaires au lycée en STI2D
Sylvestre Bessy, Alain Busser et Ariel Freckhaus, lycée Roland-Garros, Le Tampon


mercredi 11 avril 2018, 14h-18h, salle S23.6, Parc technologique universitaire, Saint-Denis


1. Jeunesse et recherche mathématique
Hugo Come, élève de terminale

Résumé. — Un lycéen passionné partagera avec vous son expérience personnelle, son parcours, son quotidien, et vous présentera ses travaux de recherche. Il sera question de m-simplexes de Pascal et de leur utilisation dans le problème des partitions d’entiers en morceaux.

2. Coloration de graphes et jeux sérieux
Alain Busser, lycée Roland-Garros, Le Tampon

Résumé. — Le théorème des quatre couleurs dit que tout graphe planaire peut être colorié avec un maximum de quatre couleurs sans que jamais deux sommets adjacents soient de la même couleur. L’histoire de la preuve de ce théorème illustre le fonctionnement de la recherche mathématique de pointe, avec un vocabulaire accessible à des enfants de cycle 2.

3. Numération
Marion Le Gonidec, LIM, université de la Réunion

Résumé :

  • Représenter les nombres avec son corps : differentes stratégies, compter jusqu’à 10000 avec ses mains.
  • Représenter les nombres sur un support : différents types de numération, abaques et bouliers, le long chemin des nombres indiens.
  • Représenter les nombres autrement : les autres bases de numération (base shadock, base binaire, base de Zeckendorf et autres bases exotiques).
  • Les nombres, à l’oral : juste pour se donner une idée de la complexité du langage associé aux nombres.

mercredi 7 février 2018, 14h-18h, salle S23.6, Parc technologique universitaire, Saint-Denis


1. Classcraft : gérer une classe comme un jeu de rôle
Sarah Abdoul-Kaïd, collège Quartier-Français, Sainte-Suzanne

Résumé. — Les jeux vidéo font partie du quotidien de nos élèves et cela depuis longtemps déjà. Mais comment transposer à l’intérieur d’une classe les compétences développées naturellement au sein d’un jeu, telles que collaboration et entraide dans un groupe, engagement et motivation à finir des quêtes ou des tâches, envie de faire progresser son personnage et d’aller toujours plus loin ? L’objectif de chaque enseignant est bien qu’au sein de son cours, faire et refaire, se tromper et recommencer, évoluer et progresser ne soient plus une contrainte, mais deviennent un plaisir. Quelles ressources mobiliser pour y parvenir ? Classcraft est justement un outil en ligne permettant de ludifier son enseignement, d’immerger les élèves au sein d’un jeu de rôle où chacun a sa place et où chacun peut évoluer à son rythme. Je m’attacherai donc à vous présenter mon expérimentation de cet outil au sein d’une classe de troisième (série pro).

2. Pédagogie de projet au cycle 3 et algorithmique
Vincent Dambreville, collège Bourbon, Saint-Denis

Résumé. — Dans le cadre de la liaison interdegrés, nous avons souhaité tester l’introduction de la programmation et de l’algorithmique dès le CM2. La notion d’algorithme, les connaissances et capacités associées, sont construites progressivement dans un cadre ludique. Deux classes de CM2 travailleront chacune sur un projet : "Scratchons pour la Laïcité” pour l’une, une animation ou un jeu autour des contes pour l’autre. Ces deux productions seront réalisées conjointement avec une classe de 6e. L’objectif principal est de faire travailler les élèves sur le langage (oral, écrit, technique) et en particulier sur l’algorithmique. Nous voulons faire produire et réfléchir les élèves sur les types de langages, leurs spécificités et leur utilité. L’objectif secondaire est le développement des compétences citoyennes, tout d’abord dans l’étude de la charte de la laïcité, mais également dans le travail en groupe et les débats entre pairs. Enfin, nous présenteront l’ENT ONE qui nous sert de média entre les classes de CM2 et de 6e.

3. Les flottants de Python
Alain Busser, lycée Roland-Garros, Le Tampon

Résumé. — L’un des trois types de variables au programme de seconde est le type « float » de Python. Les objets ayant ce type constituent un modèle fini de l’ensemble des réels, lequel est loin d’être fini ! La déraisonnable efficacité de ce modèle est le fruit de la norme IEEE 754. Après avoir exposé les grandes lignes de cette norme, on relatera des expériences menées en Terminale et en BTS, où les flottants permettent de réifier la notion de limite.

4. Manuel numérique et mathématiques
Julien Sautron, lycée Lislet-Geoffroy, Saint-Denis

Résumé. — Le manuel numérique propose aux élèves une approche différente pour faciliter l’apprentissage. Il est utilisé, créé, modifié par des élèves de lycée. Tout en abordant le programme, il apparaît comme un outil d’interaction entre les élèves, entre les élèves et le professeur. Il sert même à réviser. Les compétences mathématiques et les compétences TICE sont utilisées constamment et naturellement. L’évolution du manuel se fait spontanément et s’enrichit tout au long de l’année.


mercredi 22 novembre 2017, 14h-18h, amphi 120 D, campus universitaire du Tampon


1. Initiation à la programmation et à l’algorithmique via des plateformes externes
Sébastien Hoarau, LIM, université de la Réunion

Résumé. — Dès les premiers cours, les étudiants se rendent compte que programmer n’est pas du tout facile, contrairement à ce que véhiculent les diverses publicités autour des plateformes ludiques d’apprentissage du code. Comme dans beaucoup d’activités, “faire, faire et refaire” est la clé d’un déclic et l’assurance d’acquérir au moins la connaissance de base. Le challenge pour l’enseignant est donc de multiplier les (petits) exercices de programmation tout en offrant une aide (même succincte : oui ça marche/non ça ne marche) à chaque apprenant. Les plateformes d’apprentissage du code offrent à la fois la possibilité d’avoir beaucoup d’exercices et une correction automatique. Si certains collègues se tournent vers le développement de leur propre plateforme, j’ai opté pour l’utilisation de plateformes externes. Avantages et inconvénients, petit tour d’horizon d’une pratique innovante.

2. Les avatars de l’implication dans l’histoire de la logique mathématique
Alain Busser, lycée Roland-Garros, Le Tampon

Résumé. — Le programme de Seconde recommande de sensibiliser les élèves à la distinction entre implication et causalité. Ce problème est connu depuis la formalisation de l’implication par les stoïciens au 3e siècle avant J.-C. Il y a un siècle, C. I. Lewis a trouvé un moyen de formaliser la notion de causalité dans la logique mathématique : Il a fait appel à la logique modale aléthique d’Aristote, modernisant celle-ci au passage. Saül Kripke a ensuite trouvé une sémantique pour les systèmes logiques de Lewis, à l’aide de la théorie des monades de Leibniz. On verra aussi le rôle joué par l’implication dans l’axiomatisation de la logique par Hilbert, dans le système de déduction naturelle de Gentzen (et, par delà, le logiciel Coq) et on abordera les erreurs de raisonnement dans le cas particulier des implications, avec les travaux récents d’Olivier Houdé en neurosciences de l’éducation. On abordera également des questions comme « peut-on raisonnablement faire de l’ornithologie sans sortir ? » ou « quelle influence la couleur des cheveux d’un homme peut-elle jouer sur l’avenir de la planète ? ».

3. Mathématiques à ciel ouvert
Ibrahim Moullan, collège de la Marine-Vincendo, Saint-Joseph et Florian Tobé, collège de la Ligne-des-Bambous, Saint-Pierre

Résumé. — Il était une fois un vieux professeur qui imaginait de proposer des activités mathématiques hors des murs de sa classe et utiliser la nature comme espace d’échanges et de découverte. Ce rêve devint réalité lors d’une rencontre exceptionnelle entre ce vieux professeur et un nouveau et jeune professeur fraichement diplômé. L’année dernière, dans le cadre des activités de l’IREM, Ibrahim Moullan et Florian Tobé expérimentent et mettent au point un nouveau concept « Problèmes à ciel ouvert ». L’évènement « Problèmes à ciel ouvert » s’est déroulé le 21 juin 2017 à Grand-Coude, toujours dans le cadre des activités de l’IREM de La Réunion, avec les élèves de la 3e G du collège de la Ligne-des-Bambous (voir l’article sur le site de l’IREM). Cette année, lors de la Fête de la science qui s’est tenue à l’université de la Réunion, sur le campus du Moufia, les 16 et 17 novembre 2017, Ibrahim et Florian ont entrainé d’autres collègues, Nicolas Kunder, Marc Lamazou, Yohan Fontaine et Vincent Dambreville, à rééditer l’expérience avec des élèves allant du CM2 à la terminale. Ils vous proposent une narration animée de ces deux journées avec des clins d’oeil sur les domaines du S4C, l’évaluation des compétences travaillées par les élèves, les différents modes opératoires possibles pour tenter cette expérience de mathématiques à ciel ouvert avec vos propres élèves.


jeudi 12 octobre 2017, 13h30-15h30, salle S23.6, Parc technologique universitaire, Saint-Denis (dans le cadre du séminaire du LIM)


1. Artéfacts matériels et numériques pour l’enseignement et l’apprentissage des mathématiques
Michela Maschietto, université de Modena e Reggio Emilia, Italie

Résumé. — Le séminaire traitera la question de l’utilisation et intégration d’artéfacts dans la classe de mathématiques. Cette question présente divers volets : le type d’artéfact, matériel et numérique ; le choix de l’artéfact et la conception des activités pour les élèves ; l’organisation de la classe ; le travail de l’enseignant. Ils seront abordés à partir de la recherche sur le duo d’artéfacts « pascaline/e-pascaline ».

2. L’algèbre au Moyen Âge à travers les traductions arabo-latines d’al-Andalus
Marc Moyon, université de Limoges

Résumé. — Dans le vaste mouvement d’appropriation par l’Europe latine des sciences des pays d’Islam, l’algèbre occupe une place non négligeable. En particulier, le Kitāb al-mukhtaṣar fī ḥisāb al-jabr wa-l-muqābala [Livre condensé sur le calcul par la restauration et la comparaison] d’al-Khwārizmī, texte rédigé à Bagdad entre 813 et 833 et reconnu comme acte de naissance officiel de la discipline, est plusieurs fois traduit en latin puis en langue vernaculaire. Dans cet exposé, je reviendrai brièvement sur l’introduction de l’algèbre en Europe, notamment via les traductions arabo-latines du texte d’al-Khwārizmī. Je m’attacherai à présenter le contenu de ces traductions ainsi que les nouvelles pratiques mathématiques qu’elles ont permises en Europe, notamment chez des auteurs du XIIIe siècle comme Léonard de Pise ou Jordanus de Nemore.


mercredi 11 octobre 2017, 14h-18h, amphi 120 D, campus universitaire du Tampon


1. Les machines mathématiques dans le laboratoire des mathématiques
Michela Maschietto, université de Modena e Reggio Emilia, Italie

Résumé. — Le séminaire présentera les machines mathématiques de l’Université de Modena e Reggio Emilia (www.mmlab.unimore.it) à travers leur histoire et les activités conçues pour les classes et la formation des enseignants. Elles seront considérées dans le cadre du laboratoire de mathématiques et dans la perspective de la vulgarisation des mathématiques.

2. Enseigner les mathématiques avec Léonard & Léonard
Marc Moyon, université de Limoges

Résumé. — À partir d’expériences menées dans le cadre de l’IREM de Limoges et de la commission inter-IREM « épistémologie et histoire des mathématiques », nous présenterons les objectifs et les modalités de projets d’introduction d’une perspective historique dans l’enseignement des mathématiques. Ces projets menés aux cycles 3 et 4 concernent à la fois la géométrie et la résolution de problèmes numériques. Nous exhiberons d’abord de brefs éléments historiques médiévaux et renaissants qui servent de base à l’expérimentation, puis nous détaillerons l’organisation réelle des expériences (à l’école et au collège). Nous finirons par l’analyse des travaux menés en classe en termes de démarches et de compétences évaluées.

3. Les mathématiques par le jeu
Laetitia Girardeau, collège Guy-Môquet, Saint-Benoît

Résumé. — Les mathématiques par le jeu, ou quand jouer permet d’ancrer les automatismes, les techniques/règles de calculs, de travailler autrement, mais surement. La pratique du jeu dans les apprentissages apporte de plus des échanges riches et animés, crée du collectif et participe au plaisir de faire des mathématiques ensemble. Il sera question de la présentation de l’un de ces jeux, le jeu de dés, inspiré d’une activité, et mis en pratique par les élèves en classe.

4. Nouvelle manière de rédiger les algorithmes aux examens
Alain Busser, lycée Roland-Garros, Le Tampon

Résumé. — À partir du 1er janvier 2018 sera pratiquée une nouvelle notation, standardisée et simplifiée, dans les sujets d’examen portant sur des algorithmes. Ces derniers seront rédigés dans un pseudocode proche de celui présenté en 1960 par le groupe Algol. Un utilitaire sera montré, permettant d’automatiser dans une large mesure la rédaction de ces algorithmes, notamment comme export à partir de scripts Python ou Algobox.


lundi 9 octobre 2017, 13h30-15h30, amphithéâtre de l’ESPE, site de Bellepierre (dans le cadre des conférences de l’ESPE)


Mathématiques d’école : les manuels scolaires de la Troisième République
Marc Moyon, université de Limoges

Résumé. — Cette communication a pour objectif d’accompagner l’exposition éponyme. Nous nous attacherons à décrire le contexte de l’école de la Troisième République – gratuite, obligatoire et laïque – afin de mieux comprendre l’enseignement des mathématiques de la fin du XIXe siècle et du début du XXe. Soucieux d’illustrer notre propos par des extraits de conférences pédagogiques, de manuels scolaires, d’instructions officielles voire de travaux d’élèves, nous tenterons de soulever quelques questions didactiques sur l’enseignement de la géométrie, de la règle de trois et d’autres plus générales sur les valeurs de la République, l’image de la société qui sont véhiculées au sein de l’école dès 1870. Notre exposé mettra enfin en valeur, à partir d’exemples menés dans le cadre de l’ESPE de l’académie de Limoges, les différentes problématiques de recherche pour la mention « premier degré » du Master MEEF en lien avec les travaux d’histoire de l’enseignement mathématique.


jeudi 5 octobre 2017, 13h30-15h30, salle S23.6, Parc technologique universitaire, Saint-Denis (dans le cadre du séminaire du LIM)


1. Les automates musicaux, du dix-huitième siècle jusqu’à leur utilisation actuelle dans la musique malgache
Marc Chemillier, EHESS, Paris

Résumé. — En mathématique, les automates désignent des objets abstraits permettant de représenter des transitions entre évènements. Bien que le concept ne soit introduit sur le plan théorique qu’au vingtième siècle dans le sillage des travaux de Turing, il était déjà présent en musique dans les jeux de dés musicaux en vogue au dix-huitième siècle ainsi que dans de petits objets de l’époque appelés « componiums » où les degrés de liberté du système étaient matérialisés par des cylindres en rotation autour d’un même axe. Aujourd’hui, les automates musicaux sont utilisés dans des recherches sur l’improvisation avec ordinateur qui ont donné naissance au logiciel Djazz (http://digitaljazz.fr). On montrera les travaux réalisés avec ce logiciel en interaction avec des musiciens malgaches. On expliquera plus précisément comment l’improvisateur artificiel implémenté dans l’ordinateur se synchronise avec des musiciens réels dans le cas de répertoires traditionnels, notamment ceux qui sont basés sur les rythmes ternaires caractéristiques de l’Océan indien. L’exposé sera illustré par des vidéos présentant un projet mené avec le guitariste virtuose de Madagascar Charles Kely Zana-Rotsy dont la musique est un prolongement original des traditions malgaches s’ouvrant au jazz et à la world music.

2. À propos de l’extraction des règles d’association : normalisation des mesures d’intérêt par homographie et fonction de normalisation
André Totohasina, université d’Antsiranana, Madagascar

Résumé. — Dans le souci de contribuer à une mise en place d’une théorie unificatrice vivement souhaitée dans la communauté de ladite science des données, face au foisonnement des mesures d’intérêt existant dans la littérature (une soixantaine !), nous proposons le concept de mesure normalisée de la qualité des règles d’association sous cinq conditions et présentons des propriétés algébriques : la procédure de normalisation d’une mesure non normalisée, mais normalisable, fondée sur un homéomorphisme affine d’abord, puis étendue récemment et avantageusement à un homéomorphisme homographique. Dans cette démarche, ladite mesure MGK (parfois appelée ION ou CPIR) joue un rôle central à l’instar de la loi normale centrée réduite dans la famille des lois normales en théorie des probabilités. Ce qui nous amène à consacrer une attention particulière à MGK quant à ses propriétés et possibilités d’exploitation efficace en contrôle de qualité et en didactique des probabilités conditionnelles. Quelques problèmes de recherche termineront la conférence.


mercredi 4 octobre 2017, 14h-18h, salle S23.6, Parc technologique universitaire, Saint-Denis


1. Ethnomathématique et simulation informatique
Marc Chemillier, EHESS, Paris

Résumé. — L’apparition de l’ethnomathématique il y a quelques décennies a rendu possible une recherche sur la pratique des mathématiques en dehors du contexte de l’écriture dans des sociétés de tradition purement orale, et la mise en place de véritables enquêtes de terrain consacrées à ces questions mathématiques. L’immersion du chercheur dans son contexte d’enquête s’appuie généralement sur l’usage d’artéfacts (crayons, carnets, caméras, enregistreurs audios, etc.) qui peuvent prendre aujourd’hui des formes très sophistiquées avec le développement de l’informatique. Il arrive même que l’on puisse développer des modèles théoriques traduisibles en programmes informatiques capables d’engendrer des substituts des phénomènes étudiés, c’est-à-dire des objets culturels conformes à ceux qui sont produits par des savoirs traditionnels. Par exemple, on peut calculer avec un logiciel adapté des configurations divinatoires dans le cas de savoirs concernant la géomancie. La confrontation de dispositifs de ce type avec la réalité du terrain ouvre des perspectives nouvelles qu’il faut interroger. On montrera deux exemples de cette approche dite de « simulation », l’un concernant une étude ethnomathématique menée sur la divination sikidy pratiquée à Madagascar, l’autre se rapportant au développement d’un logiciel pour l’improvisation musicale utilisé en interaction avec des musiciens malgaches.

2. Pertinence et faisabilité de l’enseignement précoce de la géométrie hyperbolique
André Totohasina, université d’Antsiranana, Madagascar

Résumé. — Nous analysons les enjeux des fonctions homographiques réelles, qui figurent implicitement dans tout programme scolaire, et l’importance des suites récurrentes homographiques en terminales scientifiques. Nous montrons que la résolution des problèmes inverses d’homographies permet d’élaborer efficacement ses propres suites homographiques à volonté, et ce, avec deux ou trois degrés de liberté, en considérant les suites arithmétiques et géométriques comme outils. Nous tentons par là de montrer la pertinence et la faisabilité de l’initiation précoce à la géométrie hyperbolique.

3. Échanges autour de l’école d’été de didactique des mathématiques, Paris 2017
Chantal Tufféry-Rochdi, LIM, université de la Réunion

Résumé. — L’École d’Été de didactique des mathématiques est organisée tous les deux ans à l’initiative de l’Association pour la Recherche en Didactique des Mathématiques (ARDM). Elle propose un enseignement sous forme de cours et de TD à partir des avancées récentes et significatives des recherches dans ce domaine. Elle permet également des échanges avec les équipes qui ont contribué à ces recherches. La 19e école d’été de didactique des mathématiques s’est tenue à Paris en aout 2017. Mon intervention vise à vous faire partager ma participation à cette école d’été qui avait pour thèmes la géométrie et l’évaluation.


mercredi 13 septembre 2017, 14h-18h, salle S23.6, Parc technologique universitaire, Saint-Denis


1. Présentation des ateliers de recherche-production et des activités de l’IREM en 2017-2018

2. Projet de GameJam Junior en Scratch
Thierry Brochart et Laurent Bouvier, collectif Bouftang

Résumé. — Le collectif Bouftang a été créé pour répondre à la problématique de professionnalisation de la jeune filière de création de jeux vidéo dans l’île. Un de nos axes est d’organiser un évènement annuel, la Volcano GameJam. Une GameJam est un marathon de la création de jeux vidéo en 48 heures. Nous en serons à la quatrième édition en novembre Le principe est de se rassembler pendant 48 heures afin de créer un jeu vidéo sur un thème précis. Cette GameJam est bien lancée maintenant avec 55 inscrits l’année dernière. Son équivalent, la Volcano GameJam Junior aura l’ambition de susciter des passions chez les plus jeunes qui apprennent maintenant le code grâce à l’enseignement de Scratch au collège. Les faire travailler sur la création de jeux vidéo en Scratch en les sensibilisant tout au long de l’année, puis en leur donnant un rendez-vous annuel où ils seront valorisés, sera le moyen d’aller encore plus loin dans l’apprentissage du code et de susciter de l’intérêt tout au long des années collège.

3. De retour de Scratch2017Bdx, un colloque sur la programmation visuelle à l’occasion des 50 ans de LOGO et des 10 ans de Scratch
Nathalie Carrié, lycée Antoine-Roussin, Saint-Louis

Résumé. — Ce colloque était absolument incroyable, très riche en rencontres et en informations diverses. C’était un colloque que je qualifierai de « People », réunissant les stars mondiales de la programmation visuelle. J’ai rapporté du colloque beaucoup de matière, et d’images... Je vais essayer de raconter au mieux tout ce que j’y ai vu, appris ou entendu. Je parlerai notamment :

  • des rencontres incroyables que j’y ai faites dont celles avec Jens Moënig (développeur principal de Snap !), Bernat Romagosa (développeur de Beetleblocks et de Snap4Arduino), Cynthia Solomon (collaboratrice de Seymour Papert, père de Logo), Yoshiki Ohshima (développeur de Shadama, contributeur de GP), Mags Amond (CodeWeekEU) ;
  • des conférences fabuleuses sur l’histoire de Seymour Papert et LOGO ;
  • de la présentation de Scratch3 et de la prochaine version de Snap ! (version 5 ?) ;
  • de l’AfricaCodeWeek à laquelle j’ai demandé que la Réunion puisse participer.
  • de l’intervention de Sam Aaron, invité d’honneur du colloque, développeur de Sonic Pi, et son codage en live délirant pour animer la soirée de clôture du colloque ;
  • du TeachMeet, concept génial qui vient des pays anglo-saxons, qui permet de découvrir les pratiques des autres enseignants ;
  • de la mise en oeuvre d’algorithmes dans la vraie vie à travers la pièce de théâtre « Mary’s Removal », montée par quatre fans d’informatique enseignants en fac ;
  • de la découverte de la revue consacrée au codage à l’école « Hello World ».

Je montrerai des livres sur Scratch, Logo, Python, Haskell découverts à cette occasion et commandés dans la foulée. Je parlerai finalement de mon expérience sur Twitter que j’ai beaucoup utilisé pendant et à la suite de ce colloque.


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