Un stand très fréquenté

Le stand de l’IREM a connu une affluence permanente, au point qu’il devenait parfois difficile d’y circuler. Il était décoré à l’extérieur par l’exposition Mathématiques dans la nature, à l’intérieur par une collection de 12 posters réalisés par une équipe de nos animateurs, ainsi que par une série de polyèdres réguliers, pleins ou creux, construits par Laëtitia Faustin. Sur un téléviseur grand écran étaient projetés en continu des films mathématiques, comme Dimensions, ou des reportages ethnomathématiques réalisés à Madagascar par Luc Tiennot.

Mise en valeur des productions du rallye mathématique

À l’entrée du stand, était disposé un grand panneau présentant les meilleurs productions des classes lauréates de l’édition 2014 du Rallye mathématique de liaison troisième-seconde. Ce panneau a suscité la curiosité et l’intérêt de nombreux élèves et parents d’élèves tout au long des trois jours du salon.

Les productions étaient organisées en fonction des compétences valorisées par le rallye : PERSÉVÉRER, CHERCHER, TESTER-EXPLORER, PARTAGER-COOPÉRER, OPTIMISER, SIMULER, COMMUNIQUER, RACONTER, CONCEVOIR. Ces compétences étaient accompagnées de QR-codes renvoyant sur les pages du site de l’IREM, où l’on pouvait consulter des documents complémentaires sur le rallye.

La Réunion à l’image de la cosmogonie platonicienne

Au centre du stand, on pouvait admirer une réalisation remarquable de la classe de sixième de Laëtitia Faustin (collège de Bras-Panon) : une carte en trois dimensions de l’île de la Réunion composée à l’aide de solides platoniciens. Les tétraèdres, qui figurent le feu, représentent les deux volcans situés au centre de l’île : le Piton des Neiges (vert, car éteint) et le Piton de la Fournaise (rouge, car toujours actif). Les cubes marrons sont la terre, les icosaèdres bleus sont l’eau et les octaèdres jaunes sont l’air. Le tout est englobé par le cinquième élément, un dodécaèdre en deux parties symbolisant l’univers.

Une approche ludique des mathématiques

De nombreux ateliers ont fonctionné en alternance, montrant les structures mathématiques sous-jacentes à de nombreux jeux et activités manuelles plus ou moins classiques : Tangram, Kirigami, Katro (jeu de semailles malgache), Bridge, Échecs, Rubik’s cube, etc.

Abaques à jetons et bâtons de Neper

Un nouvel atelier centré sur des instruments de calcul anciens (abaques à jetons, bâtons de Neper) a connu un succès quelque peu surprenant, les enfants acceptant même d’éteindre leur smartphone pour mieux se concentrer ! Cet atelier a utilisé le Kit Calculus de Michel Mouyssinat, un matériel pédagogique peu coûteux qui contient un abaque à jetons, des bâtons de Neper et des réglettes de Genaille.

Ci-dessous, sur la première photo, l’opération 12+23 est posée avant d’être effectuée, en représentant les nombres 12 et 23 sur l’abaque. Sur la deuxième photo, on voit l’opération en cours et, sur la troisième, l’opération finie (enfin presque, il reste à remplacer les 5 jetons représentant les unités, par un jeton unique représentant une quinaire, et placé entre les lignes des unités et des dizaines).

Les plus grands ont été initiés à la multiplication per gelosia et aux bâtons de Neper.

Qui s’y frotte s’y... Pick

L’atelier ayant eu de loin le plus de succès est sans conteste celui sur le théorème de Pick, conçu par Ibrahim Moullan, à tel point que c’est celui qui a été sélectionné par des journalistes de passage sur le stand pour faire l’objet de quelques images au journal télévisé d’une chaîne locale. Les talents d’acteur d’Ibrahim ne sont pas pour rien dans ce choix !

Les plus petits ont pris plaisir à manipuler (dessiner des polygones avec les élastiques) et les plus grands ont découvert avec fascination la méthode permettant de calculer des aires par comptage de points. Certains élèves ont même pris spontanément des notes, ce qui n’a pas manqué de surprendre leurs professeurs.

Polydrons : un engouement qui ne faiblit pas

Les polydrons recueillent un succès constant depuis plusieurs années, particulièrement auprès des plus jeunes. Certains se sont lancés dans une reconstitution en accéléré du mythe de la tour de Babel. D’autres ont tenté l’aventure des polyèdres réguliers.

La construction de polyèdres réguliers étoilés a intrigué les plus grands, qui, tentant d’abord l’aventure seuls, y ont échoué lamentablement. Il a fallu des collaborations à deux pour réussir l’icosaèdre étoilé, voire à trois, avec la mobilisation simultanée de trente doigts, dans le cas du dodécaèdre étoilé.