Il y a 3 ans, nous nous sommes penchées avec beaucoup d’intérêt sur les textes relatifs au Socle Commun de Connaissances et de Compétences. Pour nous, enseignantes en RAR, cela nous a paru être une réelle chance pour nos élèves en difficulté.
Lors de nos premières lectures, nous avons été tentées d’établir une grille de capacités à acquérir. Nous pensions que c’était cela, « évaluer le Socle »… Pour notre « défense », il faut dire qu’en 2007 ont été mises en ligne sur Eduscol des grilles d’évaluation justement, et qu’il y avait peu de renseignements sur l’évaluation proprement dite ! Par ailleurs nous avions eu les années précédentes des 3^es Insertion, qui passaient le CFG, et pour lesquels nous devions remplir une grille de compétences avec des Acquis et des Non Acquis…
Aujourd’hui ces grilles n’existent plus sur Eduscol… L’esprit du Socle n’est pas là… Et heureusement pour nous car cela aurait été un travail fastidieux et inutile pour les professeurs, et sans grande utilité pour les élèves…

Notre vision du Socle : un moyen pour l’élève de se repérer dans ses acquisitions, un moyen de pouvoir lui donner de l’aide, de l’aider à devenir un citoyen autonome et responsable, capable de mobiliser ses compétences pour réagir face à une situation inédite.

Les Mathématiques peuvent alors jouer un grand rôle, en plongeant l’élève dans de « faux problèmes » pour pouvoir en résoudre de vrais plus tard. Les nouveaux programmes intégrant le Socle ne contiennent pas de changements majeurs, mais insistent particulièrement sur l’importance de la démarche scientifique.

Il nous a donc paru essentiel de placer l’activité mathématique au cœur du cours de Mathématiques. Et l’activité mathématique « noble », c’est pour nous la résolution de problèmes.

Nous devions également trouver un moyen d’aider l’élève à se situer dans l’acquisition des compétences sans pour autant s’imposer une grille référençant toutes les Réussites et les Non Réussites ! Nous voulions que l’élève sache se situer face à des capacités de base, indispensables comme des gammes. Mais nous voulions surtout que ces capacités prennent tout leur sens dans la résolution de problèmes, où peuvent se développer les compétences transversales de la démarche scientifique : hypothèse, essai, vérification, conclusion…

Nous pensons que le Socle nous demande de remettre notre pédagogie au goût du jour… Et non pas de nous transformer en évaluateur fou qui remplit des grilles de croix rouges et vertes !

Mais nous avions besoin de nous dégager du temps car nous savions pour l’avoir testé que la résolution de problèmes est très chronophage…

Cela a induit de profonds changements dans notre enseignement, qui jusque là était tout naturellement calqué sur l’enseignement que nous avions reçu au collège :
– Une progression plus spiralée
– Nouvelle organisation des séances
– L’évaluation par compétences
– La remédiation