Les sciences arabes du VIIIe au XVIIe siècle

samedi 14 novembre 2009
par  Ahmed DJEBBAR

Invité par la MCUR (Maison des Civilisations et de l’Unité Réunionnaise), Ahmed Djebbar a donné une série de conférences à la Réunion du 4 au 6 novembre 2009. Avec son immense talent de conteur, il a enchanté tous les publics auxquels il s’est adressé. Pour aller plus loin, les enseignants trouveront ici une sélection de ses articles et de ses livres parmi ceux qui sont exploitables au niveau de l’enseignement secondaire.

Sur d’autres sites, on pourra consulter une biographie d’Ahmed Djebbar et sa bibliographie complète.

1. Publications à télécharger

 Ahmed Djebbar, Les mathématiques dans le Maghreb médiéval, Buletin de l’AMUCHMA, 15 (1995), 1-41.

 Paulus Gerdes et Ahmed Djebbar, Les mathématiques dans l’histoire et les cultures africaines. Une bibliographie annotée, Union Mathématique Africaine, 2004, 340 p.

Les mathématiques dans le Maghreb médiéval
Les mathématiques dans l’histoire et les cultures africaines

2. Présentation de livres


L’Âge d’or des sciences arabes

Collection : Le collège de la cité n° 22
Paris : Le Pommier, 2005, 192 p., 8,50 €
ISBN : 2-7465-0258-5

Astronomie, médecine, mathématiques, géographie… autant de domaines dans lesquels la civilisation arabo-musulmane apporta des contributions originales. Non seulement elle assimila les savoirs grec, indien, babylonien, persan, qu’elle sut transmettre au temps des grandes traductions, mais elle élabora aussi une science proprement arabe, avec de grands noms comme ceux du médecin Ibn Sînâ (Avicenne), du mathématicien al-Khwârizmî ou encore de l’astronome al-Bîrûnî, pour ne citer qu’eux... Revenir sur l’âge d’or des sciences arabes, entre les VIIIe et XIVe siècles, nous permet de mieux comprendre cet héritage mal connu et de suivre la circulation des savoirs en Méditerranée, depuis la Grèce jusqu’à l’Europe médiévale.



Les découvertes en pays d’Islam

Ahmed Djebbar (dir.), Cécile de Hosson et David Jasmin (coordination pédagogique)
Collection : Éducation
Paris : Le Pommier, 2009, 208 p., 20 €
ISBN : 978-2-7465-0379-3

Al-Khâzinî, Ibn al-Haytham, al-Fârisî, Ibn al-Nafîs, Jâbir… reprennent du service ! Ces savants qui contribuèrent à l’âge d’or des sciences arabes, viennent rendre visite aux enseignants qui souhaitent éprouver avec leurs élèves l’effervescence et la richesse d’une période féconde en découvertes scientifiques et techniques majeures. Qu’importe si des siècles séparent les uns des autres, curiosité et soif de connaissances se jouent des époques et font de la diversité culturelle d’alors un atout supplémentaire pour celle d’aujourd’hui.

Les Découvertes en pays d’Islam s’adresse aux enseignants de cycle 3 et des premières années de collège. Tout en permettant à l’enseignant d’approfondir sa culture scientifique, il lui fournit les outils pédagogiques pour mener à bien des activités en classe.

Chercheuse en didactique de la physique, Cécile de Hosson est maître de conférences à l’Université Paris Diderot-Paris 7.

Ingénieur de recherche à l’INRP, David Jasmin dirige l’équipe La main à la pâte, opération conduite sous la responsabilité de l’Académie des sciences.



Une histoire de la science arabe. Entretiens avec Jean Rosmorduc

Collection : Points Sciences n° 144
Paris : Le Seuil, 2001, 386 p., 9,50 €
ISBN : 2-02-039549-5

L’histoire des sciences occidentale a si longtemps affirmé qu’entre « miracle grec » et Renaissance, l’obscurantisme le plus total avait régné, que l’on avait presque fini par le croire. La raison revenant, il est apparu à l’évidence que les savants des pays d’Islam, du VIIIe au XVe siècles, avaient non seulement traduit les ouvrages grecs et indiens, mais aussi pratiqué la science expérimentale et défriché des domaines des sciences et des techniques qui ne se constitueront que bien plus tard en Europe. C’est la longue histoire de ce flamboiement culturel injustement méconnu que raconte ici, sous forme d’une série d’entretiens, l’historien des sciences Ahmed Djebbar. De Bagdad en Andalousie, des algorithmes d’al-Khwarizmi aux ouvrages savants, tel L’anthologie des étoiles et le paradis de la sagesse, c’est toute une civilisation qui revit, où la liberté de pensée et la tolérance se sont alliées pour faire remarquablement progresser le patrimoine scientifique commun.

Jean Rosmorduc est professeur émérite d’histoire des sciences à l’université de Bretagne occidentale (Brest).



L’algèbre arabe. Genèse d’un art

Préface de Bernard Maitte
Collection : Inflexions
Paris : Vuibert, 2005, 206 p., 25 €
ISBN : 978-2-7117-5381-9

« C’est la force de la civilisation arabo-musulmane que de s’être nourrie de pratiques, de techniques, de procédés, de traditions, d’idées préexistant dans les civilisations rencontrées lors de son expansion. C’est sa richesse d’avoir pu faire évoluer un art qui n’avait pas encore la dignité de la géométrie ou de la théorie des nombres. C’est sa spécificité que d’avoir permis à des auteurs s’exprimant en langue arabe, d’origines et de confessions diverses, de contribuer à l’épanouissement de cet art. C’est sa caractéristique — dans une aire géopolitique allant de l’Inde aux Pyrénées — de posséder une grande unité culturelle et scientifique qui a permis à son Orient de jouer un rôle moteur dans la maturation de l’algèbre, à son Occident maghrébo-andalou de tenir un rôle prééminent dans une partie de son développement et sa circulation vers les pays latins. [...] Ce livre est éclairant pour tous ceux qui sont épris de culture, qu’ils soient ou non férus d’algèbre. Il sera précieux aux mathématiciens et indispensable aux chercheurs [...]. Il pose enfin une question politique qui reste en filigrane : n’est-ce pas lorsqu’elles se constituent en s’appuyant sur la richesse de l’altérité que les civilisations prospèrent et s’épanouissent ? » (Bernard Maitte, extrait de la préface.)



L’Âge d’or des sciences arabes

Catalogue de l’exposition présentée à l’Institut du monde arabe, Paris, 25 octobre 2005-19 mars 2006
Paris : Actes Sud et Institut du monde arabe, 2005, 324 p., 59 €
ISBN : 2-7427-5672-8

Visite en ligne de l’exposition

Cette exposition a pour ambition de montrer au public le développement extraordinaire qu’ont connu les sciences à l’époque de ce qu’il est convenu d’appeler l’âge d’or de la civilisation arabo-musulmane (VIIIe-XVe siècle). Abordant à la fois une culture et des sujets qui ne sont pas nécessairement bien maîtrisés par le public, cette manifestation veut l’interpeller par une approche simultanément esthétique, pédagogique et ludique. Ainsi, les œuvres réunies (tout type de supports) seront-elles assorties d’une signalétique qui en permettra la compréhension et la signification, complétée de modules audiovisuels (interviews, séquences filmées, images de synthèse) intégrés véritablement au parcours. Plutôt que de procéder à un catalogue exhaustif des différentes disciplines constituant la science arabe, le parcours considère trois ensembles dans lesquels seront traités à la fois l’élaboration et la diffusion des savoirs à travers les manuscrits, l’expérimentation et la pratique avec les instruments et les outils, enfin les résultats à travers des objets et des artefacts.


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