Le Grand Coude
Petit village du sud sauvage situé à mille cent mètres d’altitude et suspendu entre la rivière des remparts et la rivière Langevin. Un écosystème fragile et défiant le temps !
Grand Coude est un petit village d’environ cinq cents âmes perchés à mille cents mètres d’altitude entre deux remparts où le paysage est brut, naturel et encore un peu « primitif ».
Grand Coude a connu plusieurs périodes : il y a très longtemps, le paysage ressemblait à des océans de géranium. Puis, l’homme a introduit le thé. Des théiers témoins de cette époque sont encore visibles tout au long de la route. Notre thé a été vendu sur le marché de Londres il y a une soixantaine d’années.
Le visiteur vient à Grand Coude avec ces cinq sens, comme les cinq pétales de la fleur du thé, pour retrouver, redécouvrir ses instincts naturels... l’âme réunionnais. La culture du thé fut un bel épisode mais éphémère de la vie du village. L’arrêt de cette culture fut décidé par des « têtes pensantes » pour des raisons essentiellement économiques et politiques. Même une usine fut construite ici. Malheureusement, les machines sont restées dans les caisses !
L’économie de ce petit territoire du bout du monde fonctionna suivant un modèle « yoyo du CAC40 ». La culture du géranium revint mais le travail rude et la fragilité de son modèle économique laissèrent place au développement de l’élevage laitier.
L’élevage laitier laisse peu à peu place à une économie tournée vers le tourisme vert.
Pour aller à Grand Coude, se rendre à Saint Joseph et prendre la direction de Jean Petit et de Grand Coude. Depuis Saint-Joseph, il y a environ 14 km (30min)
Objectifs
« Permettre à nos élèves de valoriser leurs compétences “invisibles” »
- Décloisonner et offrir du plaisir à résoudre des problèmes à nos élèves
- Faire des mathématiques autrement
- Développer l’approche ludique des mathématiques
- Proposer aussi des situations d’apprentissages par l’approche kinesthésique
- Apprendre par et au numérique
Cibles
- Élèves “décrocheurs”
- Classe entière
- Grand public (événements)
- TP de compétences travaillées en mathématiques avec les professeurs
Modalités
- Balade pédagogique saine et naturelle
- Un itinéraire court (2 h maximum) encadré et balisé sur une demi-journée
- Un encadrement motivé et professionnel (collègues de l’IREM)
- Activités ludiques et mathématiques
- Des élèves connectés
- Une co-logistique
- Parking sécurisé
- Sanitaires (garçons et filles séparées)
Des ateliers pour éveiller vos sens
Mise en oeuvre
L’événement « Problèmes à ciel ouvert » s’est déroulé le 21 juin dans le cadre des activités de l’IREM de La Réunion avec les élèves de la 3e G du Collège de la Ligne des Bambous. Bien sur, aucun alcool, ni tabac, n’étaient autorisés sur le site !
Arrivés en bus vers 9h00, un gâteau de bienvenue attendait les élèves et une surprise de taille : ils étaient venus faire des mathématiques mais ne le savaient pas encore !
Création des équipes
Après avoir répartis les élèves en équipes par tirage au sort, on leurs a distribué un « kit de survie » du mathématicien composé d’une tablette (en bois) et de quelques feuilles, de crayons, règle, équerre, rapporteur et compas.
Les élèves ont alors vite compris que la matinée s’annonçait studieuse ; le moral tint bon, l’incroyable atmosphère de Grand Coude y étant surement pour quelque chose. Le défi était simple, parcourir trois ateliers différents, géographiquement répartis sur la ferme d’Ibrahim.
Déroulement des ateliers
Un grand tableau des parcours était installé au point « Départ ». Encadrés par un professeur, les équipes se sont chacune rendues à leur « quartier général » pour répondre à un Q-Sort mathématiques afin de connaitre leur état d’esprit, leur ressenti, vis-à-vis des maths.
... Sous l’oeil bienveillant de Dominique Tournès.
Puis, selon le parcours défini pour chaque équipe, les élèves se sont mis en route vers leur atelier respectif.
Résumé de quelques ateliers
Dans l’atelier Sierpiński, il s’agissait de construire la fameuse fractale tantôt en 2D sur le sol avec de la peinture, tantôt en 3D avec du carton.
Plus loin, des élèves cherchaient à évaluer la surface du champ où ils se trouvaient en se servant d’une image satellite et de la formule de Pick. Ailleurs, au détour d’un chemin, ils fallait dégager une formule d’une suite de roches disposées selon une étrange agglomération : 1, 1, 2, 3, 5, 8, 13 ?
Pendant que certains découvraient le nombre d’or caché dans les fleurs de thés fraîchement écloses, d’autres se « cassaient la tête » pour disposer astucieusement, voire géométriquement, les arbres d’un futur verger. Bien plus loin, par delà des routes sinueuses gravies à la force des mollets, nos jeunes esprits, à l’ombre d’un immense pied de bois, dessinaient l’arbre de Pythagore, sous l’oeil amusé d’un papangue planant tranquillement sur les hauteurs de Grand Coude.
Et même si le temps ne semble pas s’écouler aussi vite à Grand Coude qu’ailleurs, toutes les bonnes choses ont une fin et les élèves eux-mêmes furent les premiers surpris de devoir s’arrêter pour rentrer, sans avoir eu le temps de s’ennuyer !
Ils sont repartis enchantés de cette journée à Grand-Coude, après avoir ardemment travaillées les mathématiques à travers ces problèmes à ciel ouvert.
Cette année, nous avons comme objectifs de réiterer l’experience avec quelques classes et nous ne manqueront pas de vous raconter ces nouvelles aventures...
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