Un automate est un graphe étiqueté par des lettres, il permet de dessiner les liens entre les lettres (qui se suivent s’il y a une flèche entre elles). On distingue deux sortes d’automates :
Automates de Kleene
Un pion (ou un élève si le graphe est suffisamment grand) se balade sur un graphe, en suivant les flèches. Dans le trajet qu’il a choisi, il récolte des lettres. Ces lettres forment un mot.
Deux activités ont été testées en GS et en CP :
- parcourir un automate en récoltant les lettres, formant ainsi un prénom (dont celui de l’enfant),
- suivre un parcours dans un automate binaire (lettres 0 ou 1) et regarder si le mot est reconnu ou non par l’automate.
Voici le bilan de l’activité en GS :
Pour la reconnaissance de mots binaires, on a proposé une enquête policière :
Le mot composé de chiffres 0 et 1 résume le trajet d’un suspect. Au moment indiqué par la fin du mot, un incident est arrivé au lieu indiqué par le cercle dédoublé (point de départ du suspect). Chercher à l’aide du mot, si le suspect est innocenté parce que loin du lieu de l’incident.
Lors de la fête de la science 2019 (activité animée par les élèves de l’Alefpa), la plus jeune détective avait un niveau PS (âgée de 2 ans).
Automates transducteurs
Un automate de Mealy ne se contente pas de lire des mots, ils en écrit aussi : à chaque parcours d’une flèche, on ramasse une carte portant au recto la lettre déterminant l’arête parcourue, et au verso une autre lettre (parfois) que l’on dicte à un complice qui écrit, au fur et à mesure, les lettres découvertes. Cela forme un mot que l’on a ainsi déchiffré. Avec cet automate
on peut décoder certains mots codés, par exemple ceux-ci :
L’activité a beaucoup plu aux élèves de l’Alefpa, qui sont allés jusqu’à créer leur propre automate de cryptographie !
La crise Covid a empêché de mener plus loin l’expérience et le temps a manqué pour savoir quel impact éventuel ce genre d’activité peut avoir sur l’apprentissage de la lecture et de l’écriture.
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