• Les programmes de calcul en cycle 3

    Depuis les années 1980, Yves Chevallard propose d’entrer dans l’algèbre par le biais de programmes de calcul, et ce, dès le premier degré. On verra plus bas que les programmes de calcul peuvent être vus comme une généralisant les problèmes de changement d’état dans la classification de Gérard Vergnaud. Traditionnellement, on les présente comme des tours de magie, comme le faisait Claude Gaspard Bachet de Méziriac au début du XVIIe siècle :

    Cet exemple de programme de calcul, de par son âge respectable (4 siècles au moins), servira à illustrer les outils présentés dans cet article.

    Dans le programme de cycle 3 de 2025, on lit, comme objectif d’apprentissage en algèbre en CM 1 :

    Exécuter un programme de calcul

    et en CM 2 :

    Exécuter ou produire un programme de calcul

    Dans cet article, on décrit divers outils permettant d’étudier des programmes de calcul (en CM 1 et CM 2) voire d’en créer (en CM 2).

    Flow974Primaire

    L’outil est en ligne. On a une version à une étape (pour modéliser des changements d’état dans la classification de Vergnaud), mais pour le programme de Bachet, on a besoin de la version à 5 étapes.

    Le programme de calcul par défaut est

    1. ajouter 2
    2. ajouter 1
    3. ajouter 5
    4. ajouter 3
    5. ajouter 8

    alors que celui de Bachet est

    1. multiplier par 2 (doubler)
    2. ajouter 5
    3. multiplier par 5 (quintupler)
    4. ajouter 10
    5. multiplier par 10 (décupler)

    Il faut donc cliquer sur les signes opératoires pour les remplacer (via des menus déroulants) par les bonnes opérations, et sur les opérandes pour les ajuster (par exemple avec les flèches à droite pour augmenter ou diminuer). Quand on arrive à cela :

    on peut bouger le nombre à gauche (pour l’instant 8) afin d’émettre des conjectures sur ce programme de calcul.

    Flow974

    flow974 était plus adapté aux programmes de calcul du DNB, mais au nom du qui peut le plus, peut le moins, on peut, a minima, envisager de s’en servir en 6e, comme transition entre les programmes de calcul flow974primaire et la programmation visuelle par blocs (voir plus bas). On peut programmer par exemple ainsi le tour de magie de Bachet :

    On peut ensuite modifier le nombre de gauche (en modifier un autre ferait changer de programme de calcul) pour étudier le programme de calcul.

    Tableur

    Comme exemple, on choisit le plus connu des tableurs libres : Calc, qui fait partie de la suite Libre Office. Pour y mettre un programme de calcul, on commence par entrer un nombre (qui sera modifié plus tard) en A1, puis on écrit en A2 la formule =A1*2 :

    puis, en A3, la formule =A2+5 :

    Ensuite, pour rester conforme aux instructions de Bachet, on place en A4 la formule =A3*5, puis en A5 la formule =A4+10, et en A6 la formule =A5*10. On obtient alors ce fichier :

    SofusColl

    Sofus est un langage de programmation créé à l’origine pour programmer des programmes de calcul. La version collège est utilisable dès le CM 1 (à condition de ne faire que des programmes de calcul, avec les instructions de la partie sofus). Le programme de Bachet ressemble à ceci :

    En cliquant sur le drapeau vert, on voit la valeur finale du nombre :

    On peut modifier la valeur de départ et recliquer sur le drapeau vert, mais aussi, on peut mettre la lettre N comme nombre de départ :

    un nouveau clic sur le drapeau vert donne l’affichage suivant :

    qui explique pourquoi Bachet a rajouté l’étape de soustraire 350 et ne pas regarder les deux derniers chiffres.

    Pour décortiquer l’expression algébrique finale, il suffit d’ajouter des affichages à chaque étape :

    Le clic sur le drapeau vert affiche alors les valeurs littérales des expressions algébriques successives :

    En débranché

    Mais le meilleur moyen d’étudier des programmes de calcul, c’est encore avec un crayon sur du papier. Voici le programme de calcul de Bachet, à imprimer :

    L’élève peut écrire un nombre de son choix dans le cercle de gauche, puis compléter le graphe.

    Et avec la version sans opération, on peut même inventer son propre programme de calcul :

    Noter que ces graphes peuvent aussi servir en 1ère, pour la préparation de l’épreuve anticipée du bac, puisque dans la partie évolution et variations les compétences attendues sont

    • Passer d’une formulation additive (« augmenter de 5 % », respectivement « diminuer de 5 % ») à une formulation multiplicative (« multiplier par 1,05 », respectivement « multiplier par 0,95 »).
    • Appliquer un taux d’évolution pour calculer une valeur finale ou initiale.
    • Calculer un taux d’évolution, l’exprimer en pourcentage.
    • Calculer le taux d’évolution équivalent à plusieurs évolutions successives.
    • Calculer un taux d’évolution réciproque.
  • Jeu de cartes pour les fractions aux cycles 2 et 3

    Un petit jeu de cartes à imprimer pour utiliser le vocabulaire des fractions, réactiver les notions, familiariser les élèves aux différents découpages équivalents en terme d’aire…

    Peut s’utiliser mode jeu des 7 familles (« dans la famille tiers, je voudrais le tiers du disque ou le tiers du triangle »…ou « dans la famille du rectangle, je voudrais le quart du rectangle ») ou encore pour des jeux du type Halli Galli….

    en jeu des 7 familles complet:

    Les cartes par fraction représentée, avec différents découpages…

    Cartes vierges sans fractions, selon découpage:

  • Séminaire du 8 octobre 2025

    13h30 — 18h00, Campus du Tampon, Bat. T, Salle T16

    Lien pour nous rejoindre en visio

    • 14h – 15h30 Groupe de réflexion (salle T16): Introduction des fractions au cycle 2 dans les nouveaux programmes (Anim: V. Dambreville et M. Le Gonidec) – Tour d’horizon de ce que dit le nouveaux programme du cycle 2 sur les fractions, débat autour des écueils possibles, mise en évidence de points de vigilance, discussion autour des outils de manipulation adaptés. PE de tous horizons bienvenus!
    • PAUSE CAFÉ
    • 16h – 17h Jeux de type Nim, Alain BUSSER – Présentation de jeux à 2 impartiaux, accessibles dès le cycle 1, notion de nombres de Grundy et problèmes ouverts.
    • 17h – 18h Réformer l’éducation primaire et secondaire à Madagascar : enjeux de langue d’enseignement et approche par résultats d’apprentissage, Victor RASAMIMANANTSOA. – À Madagascar, la mise en œuvre des réformes éducatives se heurte au dilemme de la langue d’enseignement, notamment pour les mathématiques et les sciences. L’usage du malagasy (local, régional ou national) dans les petites classes facilite l’appropriation des savoirs de base, mais la transition vers le français reste une étape sensible : faut-il un basculement progressif ou un transfert total à une année précise ? L’absence de consensus rend le processus fragile et accentue les inégalités d’apprentissage. Par ailleurs, l’adoption de l’approche basée sur les résultats d’apprentissage exige une refonte des méthodes pédagogiques, une formation accrue des enseignants et un système d’évaluation cohérent. Ces défis révèlent la nécessité d’une stratégie nationale claire, adaptée aux réalités locales et aux standards internationaux.

  • Nouveau guide de survie cycle 3

    Nouveau guide de survie cycle 3

    Une réponse complète aux nouveaux programmes

    Ce guide de survie n’est pas un simple manuel. C’est un véritable compagnon de route pour l’élève, qui couvre l’intégralité des notions mathématiques du Cycle 3. Sa structure, pensée avec soin, se décline en plusieurs grands domaines :

    • Nombres et calculs
    • Grandeurs et mesures
    • Espace et Géométrie
    • Gestion de données et probabilités
    • Proportionnalité
    • Initiation à la pensée informatique
    • Résolution de problèmes

    Chaque chapitre aborde une compétence de manière claire, visuelle et progressive. L’approche pédagogique est centrée sur le développement des automatismes pour aboutir à la résolution de problèmes complexes, une démarche au cœur des nouvelles directives.


    Un outil polyvalent pour tous les acteurs de l’éducation

    L’une des plus grandes forces de ce guide réside dans sa polyvalence. Il a été pensé pour servir de support à l’ensemble de la communauté éducative.

    Pour les élèves

    La mise en page est aérée, colorée et remplie d’exemples concrets et de schémas explicatifs. Le guide encourage une démarche active : s’entraîner, faire des erreurs, comprendre son erreur et se corriger pour progresser. Cette approche métacognitive est fondamentale pour construire la confiance en soi et l’autonomie.

    Pour les enseignants

    Ce guide est une ressource « clé en main » pour la préparation des cours, la différenciation pédagogique et la remédiation, facilitant le suivi des compétences tout au long du cycle. Il constitue un support idéal pour les séances d’Automaths974 hebdomadaires ou les séquences annuelles.

    Pour les parents et les intervenants

    Que ce soit pour l’aide aux devoirs à la maison, dans le cadre de dispositifs comme « Devoirs Faits » ou pour l’accompagnement éducatif, le guide offre un cadre structuré et rassurant. Les explications sont si claires que n’importe quel adulte peut facilement accompagner l’enfant dans ses apprentissages, en s’assurant de la conformité avec les méthodes vues en classe.


    En conclusion, le Guide de Survie Maths974 Cycle 3 est bien plus qu’un manuel : c’est un investissement dans la réussite de chaque élève.

    Notre équipe à l’IREMI de La Réunion a participé avec enthousiasme à sa relecture, et nous sommes convaincus de sa pertinence et de son efficacité.

    C’est un outil moderne, complet et accessible qui deviendra, sans aucun doute, un incontournable dans les salles de classe et les foyers de La Réunion pour aborder sereinement les mathématiques du Cycle 3.

    Retrouvez toutes les ressources associées au Guide sur maths974.fr

  • Ludologie au Bac de NSI

    Les jeux sont très présents dans les sujets du bac NSI. Cet article rappelle les statistiques disponibles jusqu’ici. Les données analysées sont celles des annales de David Roche.

    Bac 2021

    Bac 2022

    Bac 2023

    Bac 2024

    • L’exercice 2 du sujet jour 2 de septembre portait sur le faro shuffle, un mélange de cartes.

    Bac 2025

  • PLUME: Un outil unique (et facile!) pour rédiger à l’attention des profs de math…

    • Vous êtes professeur de mathématiques ou peut-être étudiant?
    • Vous en avez assez de taper vos formules de maths sous Word (y-a-t’il vraiment besoin de préciser pourquoi ?)
    • Vous n’êtes pas forcément fan de LaTeX, car trop lourd, trop de préambules, trop de bibliothèques à installer, insérer des figures Géogébra, faire des tableaux de variation ou des graphes est pénible?
    • Vous essayez de taper du code Python, mais vos indentations ne sont jamais comme vous le souhaitez ?
    • Vous voulez taper le corrigé d’un devoir de probabilités mais vous passez 30 minutes à dessiner un arbre sur paint ?

    Olivier SICARD vous propose d’essayer PLUME, qui vous fera gagner du temps…

    à découvrir et télécharger ici: https://kroxx974.github.io/plume/

  • La résolution de problèmes selon Polya

    La résolution de problèmes selon Polya

    Le mathématicien George Polya s’est illustré dans plusieurs domaines des mathématiques, mais l’un d’entre eux est les probabilités, ce qui a amené Polya à des recherches sur le raisonnement plausible. Polya a modélisé (par les probabilités) le raisonnement inductif. Celui-ci est de peu d’utilité dans les démonstrations mathématiques, comme l’illustre l’exemple de Fermat :

    • 21 + 1 est premier
    • 22 + 1 est premier
    • 24 + 1 est premier
    • 28 + 1 est premier
    • 216 + 1 est premier
    • donc 232 + 1 est premier.

    Ce raisonnement n’a pas valeur de preuve, d’autant que 232 + 1 est divisible par 641. Il est par contre utile lorsqu’il s’agit de chercher. L’art de chercher est appelé par Polya heuristique (le fameux eureka d’Archimède : avant de trouver, on cherche). Le livre How to solve it de Polya est la conséquence d’un enseignement basé sur l’heuristique et la résolution de problèmes. Il promeut l’utilisation de la résolution de problèmes (pour initier à la recherche) dans l’enseignement des maths, et débute par :

    Les futurs enseignants passent par l’école pour apprendre à détester les maths.

    Puis ils reviennent à l’école, pour apprendre à une nouvelle génération, à détester les maths.

    Pour y remédier, Polya propose un enseignement des mathématiques basé sur la résolution de problèmes. Cette idée a d’ailleurs été reprise par des didacticiens de l’île des tigres. Cependant, Polya n’évoque guère les outils uniques comme la fausse position ou la schématisation en barres. Au contraire il s’intéresse plus à une forme de méta-heuristique où le choix de l’outil fait partie du processus de résolution. Polya distingue deux sortes de problèmes :

    • les problèmes où il faut prouver
    • les problèmes où il faut trouver

    Les problèmes où il faut prouver sont assimilables à la recherche d’un chemin dans un graphe, connaissant son départ (les données) et son arrivée. Ces problèmes de logique, faisant appel à des techniques telles le chaînage arrière, sont peu pratiqués en école élémentaire. Par exemple en CE 2 à la rentrée 2025 on propose comme critère de réussite qu’un élève sache dire que « Ce n’est pas un carré car l’un de ses angles n’est pas un angle droit. Or un carré a ses quatre angles qui sont des angles droits. » (ce qui suppose qu’en CE 2 on sache effectuer un raisonnement par l’absurde mais aussi que les carrés sont des rectangles). On se concentrera donc ci-après sur les problèmes où il faut trouver, dans lesquels il ne faut pas seulement trouver un chemin dans un graphe, mais aussi établir s’il en existe au moins un !

    Remarque : phonétiquement, le mot heuristique évoque des mots comme errer, erreur… or en latin, errare signifie se promener (ou chercher !). Et l’algorithme de rétropropagation du gradient nous apprend que la vitesse d’apprentissage est proportionnelle au nombre d’erreurs d’apprentissage. De fait, un facteur bloquant pour la recherche de solution à un problème, est la gestion trop négative du statut de l’erreur.


    Voici un exemple de mise en œuvre de la méthode de Polya, sur un problème soumis en CM 2 :

    <iframe title="Problème" width="560" height="315" src="https://tube-cycle-2.apps.education.fr/videos/embed/pDA5vwpYdfDC7PLskzAu13" frameborder="0" allowfullscreen="" sandbox="allow-same-origin allow-scripts allow-popups allow-forms"></iframe>

    Ce problème, de type certificat d’études, est supposé résolu par la fausse position. Le plan de Polya s’articule en 4 parties :

    1) Comprendre le problème

    • Quelle est l’inconnue ? Il y en a deux : le nombre de passagers en 1e classe, et le nombre de passagers en 2e classe.
    • Quelles sont les données ? Il y en a trois (en euros) : le prix d’un billet de 1e classe, le prix d’un billet de 2e classe, et la recette totale.
    • Quelle est la condition ? Il y a en tout 145 passagers donc 145 billets toutes classes confondues) vendus.

    2) Faire un plan

    • Connais-tu un problème similaire ? Une AI comme Mistral (voir ci-dessous) ou un collégien de bon niveau reconnaît un problème du premier degré.
    • Regarde l’inconnue ! Il y en a deux, mais surtout, ce sont des entiers inférieurs à 145 : il n’y a que 144 essais à faire pour trouver la solution.
    • Voici un problème que tu as déjà résolu avant, et qui ressemble à celui-ci. Par exemple celui-ci, vu en CM 1 :

    Un fermier a vendu 26 moutons, les uns à 112 €, les autres à 140 €. Il a reçu en tout 3 192 €. Combien avait-il de moutons de chaque sorte ?

    • Peux-tu reformuler le problème ? Par exemple en le racontant en vidéo comme ci-dessus…
    • Retourne aux définitions (à condition de les connaître : Polya n’a jamais préconisé l’usage exclusif de la manipulation, de la classe inversée ou de la pédagogie explicite : des connaissances sont nécessaires pour résoudre des problèmes).

    3) Appliquer le plan

    Vérifie chaque étape. Peux-tu prouver que chaque étape est correcte ?

    On peut essayer (collectivement de préférence) toutes les possibilités : on choisit un nombre de passagers de première classe, on en déduit le nombre de passagers de seconde classe et on vérifie si, pour ces données, la recette totale est bien 39800 € (il a fallu grouper les élèves en îlots et rappeler la définition du mot recette). Le résultat, simulé en Python, est celui-ci :

    for p1 in range(145):
        for p2 in range(145):
            if p1+p2==145 and 320*p1+260*p2==39800:
                print(p1,"passagers de première classe")
                print(p2,"passagers de seconde classe")

    4) Généraliser

    Lorsqu’on a (enfin) fini de résoudre un problème, on arrive à un point qui semble final, mais que Polya considère plutôt comme initial :

    • Peux-tu vérifier le résultat ? En effectuant (avec l’abaque de Gerbert par exemple) les multiplications 320×35 et 260×110 puis l’addition 11200+28600 on trouve bien 39800.
    • Peux-tu prouver le résultat ?
    • Peux-tu retrouver le résultat différemment ? quand on sait qu’il y a 35 passagers de première classe, on a plus de facilité à réinventer la méthode de fausse position : résoudre un problème, c’est être en position d’en résoudre plus facilement d’autres :
    • Peux-tu utiliser la solution, ou la méthode, pour résoudre d’autres problèmes ? On en revient au début, où il était conseillé de chercher un autre problème, similaire à celui-ci, et déjà résolu.

    Noter que, sur ce problème, des élèves de CM 2 ont fait (collectivement) mieux qu’une IA générative (Mistral) dont la méthode de résolution est bonne , mais ayant fait une erreur de calcul :


    Le problème des moutons a été posé en CM 1 (là aussi avec l’abaque de Gerbert). En voici le compte-rendu :

    Voici une proposition pour résoudre ce problème avec la fausse position (qui n’est pas le choix, rappelons-le, de Polya) :

    Supposons dans un premier temps qu’il n’y ait que des moutons à 112€. Il y a donc 26 moutons (le total) à 112€, et la recette totale serait alors 26×112€ = 2912 . C’est moins que 3192€ (on s’en doutait un peu). Il manque 3192€ – 2912€ = 280€..

    On propose alors de remplacer un mouton à 112€ par un mouton à 140€ jusqu’à ce que la recette soit de 3192€. Chaque échange a pour effet d’augmenter la recette de 140€-112€ = 28€.

    La question est donc de savoir combien de fois on peut caser 28€ dans 280€ (il s’agit d’une division quotition). On trouve 280€/28€ = 10 : il y a 10 moutons à 140€, donc 26 moutons – 10 moutons = 16 moutons à 112€.

    La fausse position est parfois qualifiée d’algèbre du pauvre (on n’a pas besoin de x et y pour résoudre le problème). Comme on l’a vu ci-avant, les IA préfèrent l’algèbre (du riche), mais tendent à se tromper dans les calculs, comme on peut le voir avec le problème 52 d’Alcuin.


    Les unités

    Polya donne des dizaines d’exemples dans son livre, voici un exemple d’exemple : l’analyse dimensionnelle :

    Raisonner sur les unités aide à détecter des erreurs de calcul, mais aussi à deviner la forme du résultat (et à se souvenir des formules de géométrie), à mieux apprendre les fractions, les décimaux et le calcul formel…

  • Initiation au boulier au CP

    Cet article met à disposition des documents utilisables en CP pour une initiation au boulier chinois (dernière période) en 3 ou 4 séances.

    Les élèves de CP de la classe dans laquelle je suis intervenue utilisaient la méthode Picbille. J’ai donc adapté le discours à cette méthode.

    Les bouliers sont « home-made » (je peux les prêter, j’en ai 25), mais on peut très bien utiliser des bouliers chinois standards, en ayant peint les perles (ou pas).

    Cela reste une initiation. .. En pratique (et suite à discussion avec l’enseignante) nous avons choisi de ne pas utiliser les algorithmes usuels du boulier chinois pour l’addition (en commençant par les chiffres de poids fort), mais en mimant l’algorithme d’addition posée (en commençant par les chiffres des unités). C’est beaucoup moins efficace en terme de nombre de manipulations, mais cela aurait été peut-être perturbant pour certains.

    • Séance 1: Découverte du boulier et du vocabulaire associé, introduction à la représentation des nombres sur le boulier.
    • Séance 2: Représentation des nombres sur le boulier
    • Séance 3 (et 4) : Additionner des nombres sur le boulier

    Déroulé de la Séquence

    Les séances utilisent un boulier virtuel pour montrer au tableau, on en trouve par exemple ici: chez sesamath.

    Documents à projeter et documents récapitulatifs

    Fiches élèves

    En bonus:

    Dans la classe où je suis intervenue, il y avait un élève en difficultés avec les additions posées, alors nous avons tenté l’utilisation d’un abaque à jetons (ou à pois du cap), avec « liens graphiques » entre abaque et les graphismes de la méthode Picbille…